Communiqué de presse

L’Église de Jésus-Christ des Saints de Derniers Jours soutient l’allègement des conditions d’accès au mariage civil en République Démocratique du Congo

Le mariage est essentiel au plan de Dieu pour le salut de l’humanité

Le samedi 24 août 2024, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours en collaboration avec le Conseil National des Religions pour la Paix (CNRP) et le Ministère du Genre, Famille et Enfants, a accompagné plusieurs couples lors de la célébration de leur mariage civil qui s’est tenu au Palais du Peuple de Kinshasa en République Démocratique du Congo. La salle de spectacle du palais du peuple a été emménagé pour accueillir 100 couples où, 98 ont vu leurs mariages être célébrés en présence des autorités civiles, politique et religieuses. L'événement visait à aborder les difficultés financières liées aux conditions d’accès au mariage que les couples rencontrent en République démocratique du Congo (RDC).

En RDC, il est de coutume que les couples versent d’abord une dot à la famille de la mariée, ensuite des frais de dossier de mariage dans le cadre de la procédure de mariage légal. Cette dot est une condition préalable à l’enregistrement à l’Etat civil du mariage, le seul mariage légal en RDC. Cependant, au fil des ans, ces frais deviennent de plus en plus élevés ce qui constituent des obstacles importants pour les jeunes couples souhaitant se marier. Conscient de ce problème, le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant a entrepris de travailler à l’élimination des frais de dossier et au plafonnement de la dot. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste visant à rendre le mariage légal plus accessible et abordable pour tous les couples.

La cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs intervenants, chacun apportant une perspective unique à l’événement.

Cheikh Abdallah Mangala Lwaba, représentant légal de la communauté islamique de la RDC, prenant la parole au nom du CNRP, a présenté le point de vue islamique sur le mariage, soulignant les valeurs partagées par les différentes confessions religieuses et la valeur symbolique que représente la dot dans l’islam. Il a également souligné le rôle des institutions religieuses dans le soutien et le renforcement des mariages et des familles.

Elder Thierry K. Mutombo, président de l’interrégion de l’Afrique centrale de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, s’est adressé à l’assemblée, soulignant l’importance du mariage entre l’homme et la femme et de la famille au sein de la communauté, mais surtout son importance dans le plan de Dieu pour le salut de l’humanité :  « Il est malheureusement observé plusieurs pratiques qui, à ce jour, constitue un obstacle de taille, empêchant ainsi l’homme et la femme principaux acteurs à atteindre cet objectif. Parmi elles, nous citons :

  • Le taux exagéré de la dot imposé au futur époux par la belle famille ;
  • La liste exagérée des biens en nature demandés par la famille de la femme ;
  • Ce système de la dot appauvri la jeunesse et enrichie la génération âgée et exacerbe les inégalités sociales ;
  • Les frais administratifs et d’autres présents demandés par les différents services de l’Etat avant la célébration et l’enregistrement du mariage ;
  •  Et les besoins d’avoir les officiants de mariage affectés dans des milieux et secteurs éloignés, fin de citation. »

Il a aussi déclaré : « Il est important au plus haut point que nous (Eglises, le Gouvernement et le Parlement) favorisions en tout état de cause et en premier lieu, les meilleures conditions d’accès au mariage, compte tenu des échecs, des non-aboutissements des engagements et promesses faites par les futurs époux et des tergiversations constatées lors des célébrations des mariages en famille comme devant l’autorité de l’état civil. »

Maitre Roger Sesani, expert qui accompagne le projet sur le mariage, a donné un aperçu des efforts déployés par l'Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours, le CNRP et le gouvernement pour obtenir des réformes de la loi sur le mariage et la réduction des obstacles financiers pour les couples. Il a dit : « Le mariage est la base de la vie de famille ; Le mariage crée la famille ; néanmoins Seul le mariage célébré publiquement et solennellement ou enregistré au bureau de l’état civil, après la célébration coutumière en famille, est reconnu par l’Etat. »  Il a aussi fait la recommandation suivante : « les efforts de l’état pour la promotion de l’unité et de la stabilité de la famille prendront en compte la Création de cadre juridique et une mise en place des bureaux de l'état civil pour la centralisation du système d'enregistrement des mariages »

Son Excellence Leonnie Kandolo, Ministre du Genre, Familles et Enfants, a prononcé un discours décrivant la vision et l'engagement du ministère à soutenir et à promouvoir les mariages, les familles et les enfants du pays. Conscient qu’en République Démocratique du Congo, le montant de la dot varie selon les ethnies et leurs coutumes. « Ma priorité sera de poursuivre le travail pour répondre aux défis liés à la fixation du montant de la dot tout en respectant les coutumes des différentes ethnies présente dans le pays, ainsi que l’élimination progressive des certains frais administratif liés au mariage civil. Le ministère du Genre, Famille et Enfants a une mission transversale et se retrouve dans tous les secteurs du pays. Mon engagement est de travailler dur pour honorer toutes les lois sur le mariage, les familles et les enfants congolais. »

Après tous ces discours, le bourgmestre de la commune de Matete a ainsi procédé ce week-end à la célébration solennelle des 98 couples. L’événement a été enrichi par des prestations musicales de la chorale de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, ajoutant une ambiance festive et édifiante à cette journée mémorable. Cette cérémonie de mariage représente une avancée significative dans la promotion d’un mariage accessible et abordable en RDC. L’événement a non seulement célébré l’union des couples, mais a également symbolisé un engagement à favoriser des mariages solides, stables et légalement reconnus dans tout le pays.

Remarque concernant le nom de l’Église:Quand vous parlez de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.