Communiqué de presse

Au Kazakhstan, frère Kearon exhorte à la paix par la confiance et l’amitié

Au cours de cette même réunion, frère Holland, des soixante-dix, a appelé à la préservation et au respect des lieux sacrés

Le mercredi 17 septembre 2025, lors d’un rassemblement de dirigeants religieux du monde entier au Kazakhstan, Patrick Kearon, du Collège des douze apôtres, a dit que les rénovations majeures en cours du temple de Salt Lake City peuvent servir de modèle pour édifier un monde plus pacifique.

Le dirigeant de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a expliqué que ce projet complexe, qui implique des centaines de personnes apportant des compétences uniques pour édifier « quelque chose qui les transcende », est une métaphore puissante de l’établissement de relations avec autrui.

Frère Kearon a déclaré aux personnes réunies à l’occasion du huitième Congrès des dirigeants de religions mondiales et traditionnelles, au Palais de l’Indépendance à Astana (Kazakhstan) : « Nous savons à quel point cela change les choses lorsque nous abordons nos interactions personnelles avec le même soin que celui que nous apportons à la rénovation de notre temple historique. Je suis reconnaissant de notre aspiration commune, au-delà des murs des temples, des églises, des synagogues et des mosquées, à traiter l’espace qui nous sépare avec le même respect et la même intention. »

Frère Kearon a ajouté qu’il existe plusieurs façons de créer un espace sacré entre les gens, par exemple en prenant le temps d’écouter, en remplaçant le jugement par de la compassion et en gardant à l’esprit que « ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui pourrait nous diviser ».

Il a dit : « Tout comme les édifices sacrés sont édifiés pierre après pierre, de même, la paix et la compréhension se construisent à chaque instant, rencontre après rencontre. »

L’apôtre a invité toutes les personnes présentes à assister aux visites guidées du temple de Salt Lake City, qui débuteront en avril 2027 et dureront six mois.

Le thème de la session plénière était « Dialogue des religions : synergie pour l’avenir ». L’apôtre était accompagné de Matthew S. Holland, des soixante-dix, qui supervise les communications mondiales de l’Église. Parmi les autres participants notables présents à la réunion figuraient le patriarche Cyrille de Moscou et le grand imam d’Al-Azhar, le cheikh Ahmed el-Tayeb.

Protection des sites religieux

Frère Holland a également pris la parole lors d’une session spéciale du mardi consacrée à la préservation des lieux sacrés. Ce soixante-dix Autorité générale a affirmé que la protection des lieux saints n’a jamais été aussi cruciale.

Frère Holland a déclaré : « Il existe sur cette terre des lieux qui doivent être traités avec une révérence et une attention particulières. Ce n’est pas simplement parce qu’ils ont été construits ou qu’ils existent, mais en raison de ce qui se passe à l’intérieur et autour de ces sites. »

Conscient de l’importance des sites religieux et de la présence de nombreux de dirigeants religieux du monde entier réunis pour le congrès, frère Holland a dit qu’il est « approprié, voire nécessaire » d’en appeler à leur protection.

« Entre autres choses, cela signifie que nous appelons les gouvernements, les journalistes, les touristes et toutes autres personnes à respecter le caractère sacré et les règles d’accès qu’une religion peut établir pour ses propres sites sacrés et les cérémonies qui s’y déroulent. »

Mercredi, frère Kearon a raconté comment il a appris à apprécier la diversité religieuse et les lieux sacrés des autres religions. Il a dit que, lorsqu’il était un jeune garçon, il avait quitté son Angleterre natale pour s’installer dans un pays lointain avec des traditions religieuses, une culture et un climat très différents. Il est devenu sensible à ce qui était sacré pour ses amis de son pays d’accueil.

Frère Kearon a déclaré : « La révérence discrète avec laquelle les familles que nous connaissions traitaient leurs rites et vivaient leur pratique religieuse est devenue un bel exemple pour moi. Ils considéraient leurs lieux saints comme sacrés et cela m’a été transmis par leur exemple de dévotion. C’est devenu un grand honneur d’entrer dans leurs lieux saints. J’en suis venu à comprendre qu’un espace sacré n’avait pas besoin d’être mon espace sacré pour éveiller en moi le sens du sacré. »

Honorer autrui de cette manière, a déclaré cet apôtre, est un ingrédient essentiel pour édifier la paix et les liens humains. Il a souligné que la compassion, le dialogue, l’écoute et la compréhension sont les pierres fondatrices de la confiance et de l’amitié.

Il a expliqué lors du congrès : « Nous pouvons réparer ce qui est brisé, renforcer ce qui est fragile et bâtir un avenir où la paix peut remplacer la peur. Nous pouvons nous rapprocher et tisser des liens avec autant de prévenance et d’espérance que nous construisons et préservons des sanctuaires physiques. Ce faisant, nous nous rendrons mieux compte du genre de monde que ces édifices représentent : un coin des cieux sur terre. Merci d’être de tels bâtisseurs. »

Réunions et manifestations complémentaires

En plus de son discours au congrès, frère Kearon a tenu plusieurs réunions privées avec des dirigeants religieux et des représentants du gouvernement du Kazakhstan.

Selon lui, le congrès est précieux pour ses discours et ses sessions en petits groupes. Mais l’aspect le plus précieux de ce rassemblement réside dans les rencontres individuelles, qui permettent de créer des liens, de se comprendre et de nouer des amitiés.

Frère Kearon a déclaré : « Notre compréhension se développe. Nous comprenons leur façon de penser et nous avons tant de choses en commun. En particulier lorsque nous nous réunissons dans des rassemblements comme celui-ci, où nous ne nous concentrons pas sur les choses qui pourraient nous séparer. Nous nous concentrons sur les choses qui nous unissent et sur ce que nous pourrions accomplir ensemble. »

Frère Kearon a observé qu’au cœur du congrès de cette année résidait « l’aspiration de toutes ces religions à trouver la paix dès maintenant, pour nos enfants et pour les enfants de nos enfants ».

« C’est une chose difficile à accomplir dans un monde troublé, mais lorsque vous rassemblez les millions, probablement les milliards, représentés par les dirigeants présents ici, il est essentiel que nous participions à ces conversations et que nous recherchions ensemble ces objectifs extrêmement importants. »

Ce congrès triennal des dirigeants religieux a commencé en 2003 en réponse aux attentats du 11 septembre. Paul B. Pieper, des soixante-dix, qui a pris la parole en 2009, a été le premier dirigeant de l’Église à y participer. D’autres dirigeants ont également participé à ce congrès, notamment Jörg Klebingat, des soixante-dix (2015), Alexey V. Samaykin, ancien président de l’interrégion d’Europe de l’Est (2018) et Ulisses Soares, du Collège des douze apôtres (2022).